GéNèse

Depuis 1830, année de la promulgation de la Charte reconnaissant la liberté de l’enseignement (Article.69), Charles Forbes de Montalembert, journaliste et homme politique français d’expression catholique, bataillait pour que cette reconnaissance soit effective ; sa lutte se poursuivit jusqu’au 15 mars 1850, date de l’adoption de la Loi Falloux qui donnait une part prépondérante à l’Eglise Catholique dans le système éducatif français.

Avant la promulgation de cette loi, et malgré la Charte de 1830, seule l’initiative privée concernant l’enseignement féminin jouissait d’une certaine tolérance permettant à un bon nombre d’écoles de s’établir un peu partout en France en dépit de fermetures toujours possibles. C’est dans ce contexte que mesdemoiselles Delfeuille et Roctron ouvrirent le 24 juin 1832 une Maison d’Education pour jeunes filles aisées à Nogent-le-Rotrou (Eure et Loir), avec l’appui de Monsieur l’Abbé Brière, curé de la paroisse Saint-Laurent de Nogent-le-Rotrou et de Monseigneur Clauzel de Montais, Evêque de Chartres.

Arrivée à Chartres

Avec ce projet commençait aussi l’histoire de l’Institut du Coeur Immaculé de Marie fondé par le Père Brière. D’année en année, l’établissement ouvert par ces deux demoiselles grandit en réputation et en effectif. Suite à sa nomination à Chartres à partir de 1860 et à cause d’un état de santé très fragile, le Père Brière, fut contraint à restreindre son ministère sacerdotal et dut se priver de ses voyages à Nogent. Cela l’attrista terriblement en tant que père fondateur de l’Institut et donc de la Maison d’éducation. C’est pourquoi, certaines filles de Nogent-le-Rotrou comme Mesdemoiselles Leconte, Guery et Mousset voulurent fonder une seconde Maison à Chartres.

Elle firent l’acquisition d’un externat dans le quartier du Tertre Saint-Aignan (centre ville de Chartres). L’ouverture de cette nouvelle Maison d’éducation se fit en octobre 1861 sous la direction de Mademoiselle de Guéry. A la fin du premier trimestre 1862, on vint lui dire qu’il se trouvait une grande maison à vendre susceptible d’agrandissement en face de la Préfecture (de l’époque). L’affaire fut conclut, le déménagement eu lieu début août 1862 et la remise des prix le 28.

Héritage des demoiselles de Guéry

Garder vivant le patrimoine culturel et spirituel que nos fondateurs nous ont légué dans la devise :

  • Saintes : une équipe éducative ancrée en Jésus-Christ dans la prière et à l’écoute de sa parole, dans la fidélité de l’évangile.
  • Savantes : une équipe éducative compétente, soucieuse d’une révision permanente de sa formation humaine et religieuse et de sa qualification professionnelle.
  • Maternelles : une équipe éducative à l’écoute des jeunes, disponible, attentive à tout leur être et à tous leurs besoins : respectueuse de leur personnalité et de leur liberté. Vivre avec eux dans la simplicité, la confiance, la joie, l’amitié.

L'histoire continue

  • Dans les années 1950 : installation de l’Institution Guéry au 3 impasse du Cheval Blanc à Chartres, au pied de la Cathédrale.
  • Vers 1963 : la partie du lycée de l’Institution Guéry s’éloignera du coeur de ville de Chartres pour s’installer au 5 rue des Marais, le long de l’Eure.
  • Vers 1972 : le collège rejoint le lycée rue des Marais. Maternelle et primaire restent impasse du Cheval Blanc.
  • Jusqu’en 1976 : l’internat est maintenu impasse du Cheval Blanc puis sera installé rue des Marais.
  • Dans les années 1980 : arrêt de l’internat.
  • Dans les années 1990 : construction de bâtiments neufs pour le lycée professionnel.
  • 2010 : création du nouveau bâtiment.

Et maintenant...

Un nouveau projet s’ouvre devant nous. L’école Guéry aura bientôt une nouvelle adresse : Place Roger Joly. Voici une photo vous montrant ce que pourrait être sa façade !